L’appel à témoignages ciblé à destination des adultes ayant été victimes de violences sexuelles dans leur enfance au sein d’une institution

Le 21 septembre dernier, la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants lançait un appel à témoignages à destination des adultes ayant été victimes de violences sexuelles dans leur enfance.

En quelques semaines seulement, nous avons reçu des milliers de témoignages.

Près de 80% de ces témoignages concernent des violences sexuelles incestueuses. Ce n’est pas une surprise.

D’abord, parce que l’inceste représente une majorité des violences sexuelles faites aux enfants. L’enquête en population générale menée par l’INSERM pour la CIASE a révélé que parmi les femmes victimes de violences sexuelles dans l’enfance, 60% l’ont été dans le cadre de la famille et de l’entourage proche et que c’est le cas de 37,5% des hommes.

Suite à la publication du rapport de la CIASE le 5 octobre dernier, la CIIVISE a reçu plusieurs témoignages de personnes ayant été victimes de violences sexuelles dans des institutions, pas seulement l’Eglise.

La CIIVISE est aussi en lien étroit avec les institutions publiques et privées qui mettent en place des stratégies de prévention et de protection, à l’école, dans le sport ou les associations de protection de l’enfance.

Elargir l’espace de parole et construire une culture de la protection pour tous les enfants

La vocation de la CIIVISE est d’offrir à toutes les personnes qui ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance l’espace de témoignage où leur parole sera crue, respectée car s’il n’y a pas d’injonction à parler, il y a un devoir collectif d’écouter pour protéger.

C’est pourquoi l’appel à témoignages que la CIIVISE lance aujourd’hui s’adresse tout particulièrement aux personnes qui ont été dans leur enfance victimes de violences sexuelles au sein d’une institution :

  • Quelle que soit l’institution : école, colonies et camps de vacances, clubs de sport, activités culturelles et artistiques, religions, établissements d’accueil d’enfants handicapés, internats ou externats etc…
  • Que l’agresseur ait été un adulte ou un autre enfant.

A ces femmes et à ces hommes, la CIIVISE redit aujourd’hui qu’elle est là pour les écouter et que leur témoignage permettra de lutter contre l’impunité des agresseurs et de mieux protéger les enfants d’aujourd’hui et de demain.